D épart du bataillon le 20 mars 1940 où nous embarquons en gare de GRENOBLE, dans des wagons à bestiaux, pour une destination inconnue.
A près de multiples arrêts en rase campagne, le train s'arrêtera au petit matin à LANGRES (Haute Marne). En camions, nous rejoignons ensuite PERRANCEY, un village de deux cents habitants. Notre escouade cantonne dans une ferme. Nous dormons sur la paille d'une grange. Nous sommes en attente. Nous sommes occupés à élargir la route du village.
U n mois de ce régime et l'ordre arrive de repartir. Toujours en train, toujours dans des wagons à bestiaux, notre barda sur le dos, nous roulons toujours vers une destination inconnue. Arrêt terminus à ROSIERES aux SALINES (Meurthe et Moselle), une bourgade de deux mille habitants. Nous sommes ici pour suivre un stage d'entraînement sur le montage des ponts de bateaux sur la Meurthe. Mais ce stage est brusquement interrompu le 10 mai.

La drôle de guerre est terminée.